Fin de vie

 

 

Comment cela va-t-il se passer ?

Il n’y a pas une façon de mourir et la fin de vie de chaque individu est unique, car l’évolution de la maladie peut varier considérablement. Ainsi, chez les patients qui vivent avec la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies apparentées, la fin de vie peut être habituellement anticipée. Il en est de même pour les malades qui souffrent de cancer dont la phase terminale est plus facilement prévisible. Par contre, chez les personnes atteintes de longue date de maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) ou d’insuffisance cardiaque chronique (ICC) le scénario est différent et, dans la plupart des cas, ces individus décèdent lors d’une crise d’exacerbation.


Les derniers moments

« Lorsqu’une personne mourante est traitée avec des soins de confort, le décès est habituellement paisible.
La respiration devient superficielle et irrégulière. Il y a des pauses respiratoires de plus en plus prolongées.
Éventuellement, le malade inconscient a un ou deux derniers sursauts de courte durée avant de laisser
échapper son dernier souffle »

Arcand; Caron, 2005, p. 22

Être l’aidant d’un proche en fin de vie

La phase terminale d’une maladie chronique est souvent précédée d’un long déclin progressif où l’aidant s’investit dans le soutien de son proche. Au moment de la fin de vie, les besoins de la personne malade s’accroissent et, par conséquent, l’aidant se trouve de plus en plus sollicité. Le soutien alors requis peut varier en intensité selon l’endroit où les soins sont prodigués (à domicile ou en établissement de santé de santé). Toutefois, quel que soit le contexte, cette période est exigeante physiquement et psychologiquement, pour ceux et celles qui accompagnent un être cher. À cela s’ajoute fréquemment, pour des aidants âgés, un état de santé précaire alors que ceux qui sont plus jeunes mènent souvent de front de multiples activités (famille, travail, etc.) qui mettent en péril leur qualité de vie.


Se préparer à l’inévitable, être informé des étapes de la fin de vie de son proche et prendre soin de soi facilite chez l’aidant la poursuite de l’accompagnement du proche en fin de vie, sans compromettre sa santé physique et psychologique.


Soutien financier ou prestation de compassion

Vous pouvez prendre congé de votre travail pour accompagner votre proche en fin de vie, s’il est prévu que
le décès survienne dans un délai de 26 semaines. Le gouvernement canadien peut accorder des prestations
de compassion de l’assurance-emploi pouvant atteindre un maximum de six semaines.

De l’aide financière sous forme de crédits d’impôt pour aidant (Lien vers la section Crédits québécois pour
l’aidant) ou crédits d’impôt pour répit (Lien vers page Crédits d’impôt pour répit à un aidant naturel) peut
également être accordée.

Suggestions

Conserver bien en vue la liste des principaux numéros de téléphone dont vous pouvez avoir besoin. Ce sera plus facile dans les moments de stress :

  • Médecin, infirmière, ou autre professionnel de la santé (inhalothérapeute, travailleur social, etc.).
  • Famille, ami(e)s ou toute personne significative.

Confier une copie de cette liste à un de vos proches.


Que faire dans les derniers moments de vie?

En dehors des soins de confort offerts lors de la phase terminale, auxquels vous contribuez plus  ou moins activement selon le lieu où ils se donnent, accompagner un proche aux derniers jours de sa vie se résume essentiellement à assurer une présence aimante et réconfortante. Il est possible que la personne chère ne soit plus en mesure de vous répondre, mais rien ne prouve qu’elle ne vous entende pas et ne perçoive pas votre présence.


Accompagner une personne chère aux derniers moments de sa vie

Témoignez-lui votre amour et votre affection

  • Créez une atmosphère de calme et de recueillement
  • Réduisez les bruits ambiants (radio, tv.)
  • Limitez le nombre de visiteurs: Demandez-leur de parler à voix basse
  • Faites jouer de la musique douce
  • Diminuez l’intensité de la lumière

Parlez-lui avec douceur

  • Réconfortez-la et rappelez-lui qu’elle est bien entourée
  • Sortez de la pièce si vous désirez parler de la personne malade. Elle peut vous entendre

Participez aux soins de confort

  • Humectez les lèvres
  • Soulevez la tête si difficulté respiratoire
  • Replacez ses oreillers, maintenez une position confortable
  • Surveillez les symptômes de douleur ou autres et avisez-en le personnel soignant, ou administrez les sédations au besoin
  • Touchez la personne avec délicatesse et manifestez votre présence. Si cela l’apaise, massez doucement ses mains et ses pieds

Adapté de Société Alzheimer

 


Source : Alain Legault, professeur adjoint à la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et Patricia Pineault, infirmière, 2011.