Les sentiments

 


La tourmente des sentiments

Quand le deuil survient avant la fin

Le deuil d’une personne chère atteinte d’une maladie chronique en fin de vie peut commencer bien avant son décès. La détérioration de son état de santé laisse souvent présager une fin prochaine à laquelle il est compréhensible de réagir. De plus, souvent amplifiés par la fatigue et le stress qui caractérisent cette période, toute une gamme de sentiments comme la tristesse, la colère, l’anxiété, la culpabilité, le déni et la nostalgie risquent de vous envahir. Ces manifestations sont tout à fait normales et ne doivent pas être refoulées.


Par contre, si l’intensité de ces réactions vous inquiète, chercher du soutien parmi vos proches ou en parler avec l’infirmière ou l’équipe de soins qui entourent votre proche.


Se préparer au deuil

Investir dans la relation qui nous lie à l’autre :

  • Exprimez vos sentiments à la personne chère et la place qu’elle a occupée dans votre vie.
  • Réglez les différends ou les rancunes qui persistent; demandez pardon au besoin.
  • Partagez des souvenirs communs.
  • Communiquez par le toucher si la parole ne suffit plus.
  • Assurez une présence physique.
  • Manifestez de la tendresse.

Mettre en profit le temps qu’il nous reste :

  • Restez proches et soutenez-vous mutuellement.
  • Vivez et acceptez ensemble les pertes successives.

Nouveau regard sur votre rôle d’aidant

Être témoin de la fin de vie d’un être cher suscite de vives émotions. Impuissants, fatigués et souvent dépassés, les aidants peuvent n’y voir que les difficultés liées au rôle qui leur incombe et ne pas discerner les autres facettes de leur accompagnement.

Être sensible au rôle que joue votre perception (Lien vers page Rôle de notre perception) dans l’évaluation de votre situation d’aidant. Jeter un regard nouveau sur l’accompagnement de votre proche peut vous faire découvrir des aspects positifs. Ainsi, votre engagement permet de :

  • passer ensemble des moments privilégiés;
  • resserrer les liens avec l’être cher et améliorer la qualité de votre relation;
  • développer de nouvelles forces émotives;
  • améliorer la confiance dans vos compétences à offrir les soins appropriés;
  • ressentir la satisfaction de rendre à la personne aimée une partie de ce que vous avez reçu d’elle;
  • créer ou resserrer les liens entre les différents aidants;
  • éprouver un sentiment d’accomplissement.


Source : Alain Legault, professeur adjoint à la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal et Patricia Pineault, infirmière, 2011.