Systèmes essentiels au maintien de l’équilibre
Le système vestibulaire
Avez-vous déjà éprouvé des étourdissements lorsque l’une de vos oreilles est partiellement bouchée, notamment au sortir de la douche ou du bain? C’est tout simplement que vos oreilles jouent un rôle prédominant dans le maintien de l’équilibre. Scientifiquement dénommé « système vestibulaire », ce système, situé dans l’oreille interne – qui est la partie la plus profonde de celle-ci – est chargé de transmettre à votre système nerveux central l’information sur la position et les mouvements de votre tête.
Impact du vieillissement sur ce système La personne âgée semble ne pas se servir des informations vestibulaires, un peu comme si ce système était en panne. C’est la non utilisation de ces informations qui pourrait être responsable d’une éventuelle perte d’équilibre qui survient après 70 ans (mais cette dernière ne se traduit pas par une détérioration clinique de l’équilibre, sauf dans des circonstances particulières). |
Le système somato-sensoriel
Le système somato-sensoriel informe le cerveau sur les mouvements du corps par rapport au sol ou à son environnement proche. Ce système se divise en deux parties :
- le système somato-sensoriel superficiel, qui envoie l’information relative au contact du pied sur le sol;
- le système somato-sensoriel profond (articulations, étirement des tendons musculaires, pressions dans les capsules articulaires, vibrations, etc.), qui informe le cerveau sur la position des différents segments du corps entre-eux.
Impact du vieillissement sur ce système Le vieillissement provoque une diminution de la perception de toutes ces informations (vibrations, sens de position, etc.), ce qui se traduit en pratique par un ralentissement de la vitesse de transmission de l’information nerveuse et un manque de précision de la réponse. |
Le système visuel
Vos yeux servent entre autres à évaluer les repères autour de vous pour situer votre corps dans l’espace afin de maintenir son équilibre. C’est ce qui arrive lorsque vous regardez devant vous en marchant sur le trottoir et que vous voyez « du coin de l’oeil » passer une auto à côté de vous. C’est ce que l’on appelle la « vision périphérique ».
Impact du vieillissement sur ce système Le vieillissement affecte aussi la vision : cette dernière devient moins précise et diminue notre habileté à évaluer les obstacles dans l’environnement (contour, hauteur, profondeur). Les risques de trébucher ou de rater une marche sont donc accrus. |
Le système musculaire
Nous avons tous et toutes lutté, lors de grands vents, à maintenir notre corps dans une position choisie. Pourquoi ? Parce que notre corps est soumis à des forces externes qu’il doit combattre pour garder sa stabilité. Les muscles et les articulations jouent un rôle essentiel, car ils doivent travailler plus intensément pour affronter ces forces extérieures. Lorsque ces forces assaillent notre corps, celui-ci réagit de façon automatique par des mouvements précis qui s’appellent scientifiquement « stratégies d’équilibration ».
Impact du vieillissement sur ce système Le vieillissement s’accompagne d’une diminution à la fois de la force musculaire (environ 40 %) et de la souplesse des articulations (raideur musculaire), mais aussi de l’élasticité musculaire (principalement les quadriceps), ce qui nous rend évidemment moins efficaces lorsque nous devons nous stabiliser suite à une perte d’équilibre. |
Le système nerveux
Il joue en quelque sorte le rôle de quartier général, auquel sont acheminées toutes les informations recueillies par les différentes parties de notre corps, (ce que nous voyons, la surface sur laquelle nous marchons, les éléments qui se déplacent autour de nous). Le cerveau participe donc de façon déterminante au maintien de l’équilibre en agissant comme un sélecteur d’information. La moelle épinière, le cervelet et le cortex cérébral contribuent respectivement au maintien de l’équilibre en exécutant les commandes, en coordonnant les mouvements et en intervenant dans le contrôle fin du geste.
Impact du vieillissement sur ce système Dès l’âge de 50 ans, le temps de réaction de notre cerveau aux sollicitations extérieures devient graduellement plus long; la tâche de sélection d’information, la coordination des réponses, l’ajustement constant des mouvements pour les rendre précis et efficaces, de même que la réponse aux déséquilibres éventuels prennent plus de temps. Cette altération du temps de réaction peut parfois nous mettre en danger, surtout lorsque l’environnement autour de nous change rapidement, comme les mouvements à l’intérieur d’un autobus ou d’un métro par exemple. |
Les fonctions mentales supérieures
Elles regroupent notamment votre capacité d’apprentissage, votre aptitude à rassembler l’information, votre force de concentration, etc.
Impact du vieillissement sur ce système On entend souvent dire que les personnes âgées sont moins vives, réagissent plus lentement, prennent plus de temps pour accomplir une tâche. Est-ce vrai? L’idée que le déclin intellectuel fasse partie du vieillissement est plus ou moins un mythe : il s’agit plutôt de changements dans la fonction cognitive. Ainsi, le temps de réaction est plus lent et les besoins de concentration pour accomplir deux tâches à la fois sont plus grands. Ces changements se reflètent également dans le maintien de l’équilibre, avec toutefois une nuance : si vous êtes en bonne santé, ils ne seront qu’un léger ennui dans votre quotidien, tandis que si vous souffrez d’une maladie qui affecte ces systèmes, vous ressentirez davantage de gêne. |